Programmation
Collaboration avec Hans Lucas
Du 14 au 18 janvier 2022 s'est tenue la quatrième édition du Festival International du Film Politique à Carcassonne. Dans le cadre de cette édition, un partenariat entre la formation en photojournalisme Transmission proposée Hans Lucas et le festival a permis d'accuellir au sein de l'événement quatres étudiantes qui ont posé leur regard sur le festival, ses invités et ses coulisses. Une collaboration qui a également pris forme par l'intégration d'un étudiant de Transmission au sein du jury étudiant 2022.
Retour donc en photographie sur cette édition et cette collaboration.
Le festival par Dana Tentea
Dana Tentea, photographe Hans Lucas.
Quelques mots de la photographe :
"Le FIFP fut une sacrée expérience ! Les portraits ont toujours constitué pour moi, des petits défis. Plutôt réservée, ils requièrent que je dépasse mes limites, que je sorte de ma zone de confort et que j'y ajoute si possible une pointe de créativité ! Un challenge donc bien stimulant, mais un challenge qui offre sa petite dose d'adrénaline !
Ces 5 jours furent riches de petites anecdotes qui font monter la pression lorsqu'on les vit et qui deviennent parmi les meilleurs souvenirs. Entre les comédiens ou réalisateurs qui n'ont que 30 secondes de dispo et ceux qui s'amusent à poser, offrent une demie heure de leur journée pour que l'on réalise des photos dans différents lieux et sous différentes lumières, nous aurons vécu une belle variété d'expériences et de situations.
Mais voici le spot photo que j'ai préféré : tirer profit du mobilier urbain et dessiner en contre-jour la silhouette de Thierry de Peretti. Il faisait nuit, la place n'offrait que peu de lumière et pourtant les acteurs et comédiens allaient et venaient pour leurs interviews sous un chapiteau installé pour l'occasion. Il fallait trouver un espace pour faire des photos. De grandes ombrelles fermées parsemaient la place avec des lampes qui les éclairaient par en dessous. La lumière était là, il fallait maintenant jouer avec. Thierry de Peretti m'a accordé 5 minutes et voici mes deux images préférées de ces instants.
Il y aurait plein de petites choses à raconter sur chacun de ces portraits et finalement, chacun d'eux fut un sacré apprentissage et une belle rencontre ! Cet évènement fut un moment d'apprentissage incomparablement riche et intense (Merci à Wilfrid Estève pour cette magnifique opportunité). Mais la cerise sur le gâteau est que ce furent également 5 jours inoubliables avec 3 autres supers photographes. Nous avons formé une team bien soudée et complémentaire. Eh oui, même dans un métier qui se veut aussi solitaire que celui de photographe, travailler en équipe est toujours une jolie idée !"
Le festival par Delphine Lefebvre
Delphine Lefebvre, photographe Hans Lucas
Quelques mots de la photographe :
"Le portrait a toujours été assez compliqué pour ma part et là, j'ai dû me faire violence à chaque fois. Cela m'a énormément appris pour les prochaines fois. Certes vu mon mal aise du début, je suis plutôt satisfaite du résultat, mais si c'était à refaire, évidemment, je le ferais différemment. Je passerai plus de temps avec chaque personne pour diversifier mes angles et mes poses. Ce ne sont pas des politiques ! Ils jouaient vraiment bien le jeu, sans mettre de pression et j'y mettais toujours un terme avant même qu'ils me disent stop. Au moins, j'ai appris à travailler vite ! Heureusement, j'ai vu une évolution sur ma manière de diriger les gens au fil des jours. Et l'apothéose a été mes 10 min avec la comédienne @elizabethbourgine . Incroyable ! Nous nous sommes bien promenées dans l'hôtel et j'étais assez à l'aise pour tester de nouvelles choses. On s'est même fait un petit selfie pour l'occas'.
Les photos d'ambiance, pour lesquelles je me suis bien éclatée, m'ont permis d'exprimer ma vision un peu moins corporate de cet événement et créer des respirations entre mes portraits. C'était le genre d'image avec lequel je m'éclate et que j'espérais faire en arrivant.
Le plus dur à gérer dans tout cela a été le gros travail à fournir pour réussir à programmer les prises de vue qui m'ont fait perdre un temps considérable. Mais c'est aussi ça être photojournaliste ! Il faut savoir s'imposer dès le début et dire clairement ce dont on a besoin.
Pour la petite anecdote : Lors du portrait du réalisateur Thomas Paulot, j'étais sur une chaise car je ne voulais pas de contre-plongée. Dans la précipitation, mes pieds se sont emmêlés. Heureusement le comptoir ainsi que Thomas m'ont retenu avant que je ne termine au sol et que je perturbe encore plus l'interview d'à côté. J'ai eu un beau bleu le reste de l'événement, mais ça m'apprendra à prendre plus le temps à l'avenir".
Le festival par Sarah Witt
Sarah Witt, photographe Hans Lucas.
Quelques mots de la photographe :
"Par où commencer pour décrire toute l’intensité de notre semaine en tant que photographes au Festival International du Film Politique ? Les premiers instants étaient marqués par un drôle de mélange d'appréhension et d’excitation. Le stress l’emporta lors du premier portrait, lorsque je compris que le temps qui nous était imparti était vraiment limité. On nous avait pourtant prévenu, mais wow, qu’est ce que ça passe vite 3 minutes dans le feu de l’action.
Une fois les premiers portraits réalisés, j’ai ressenti une sorte d’adrénaline très forte, l’envie de bien réussir les prochains comme des challenges quotidiens. Je me suis vite rendue compte de mes erreurs, notamment mon impossibilité à garder un acteur plus de 10 minutes, même lorsque celui-ci était ok pour prendre le temps. Peur de lui manger trop de temps sur son planning, peur qu’il trouve les minutes longues, peur de manquer d’inspiration etc. C’est un véritable état d’esprit à avoir afin d’utiliser chaque seconde à bon escient.
Mes portraits favoris sont ceux de Simon Abkarian et Maria de Medeiros. Ils se sont totalement pris au jeu, m’offrant différents visages, différentes poses, me rappelant alors les shootings de mode. Je sentais qu’ils étaient à l’aise, qu’ils passaient un bon moment, et c’est dans ces moments là qu’il se passe alors quelque chose de beau.
Enfin, j’ai ressenti de la gratitude. C’était une réelle chance de pouvoir photographier toutes ces personnalités, et encore plus lorsqu’on est en équipe avec 3 autres photographes formidables. C’était une belle leçon de vie et de travail en groupe qui me servira énormément pour la suite.».
Le festival par Anna Kruth
Anna Kruth, photographe Hans Lucas
Quelques mots de la photographe :
"Le portrait, c’était pour moi une grande première. Tout au long du FIFP, je me suis mis beaucoup de pression: vais-je réussir à photographier telle ou telle personne ? Vais-je sortir un cadrage original et pertinent ? Vais-je parvenir à montrer un fragment de personnalité de tous ces acteurs et réalisateurs que je vois d’habitude sur des écrans, le tout en moins de 5 minutes max ?
Alors j’ai fini par me laisser porter par mon instinct, la lumière, le lieu et le modèle, bref j’ai fini par me faire confiance. Parmi toutes les personnes rencontrées, je pense que c’est Maria de Medeiros que j’ai pris le plus de plaisir à photographier. Inspirée par ce couloir d’un hôtel, elle a posé avec simplicité et naturel, ce qui m’a permis de laisser davantage place à la créativité, d’imaginer un univers poétique qui me plaisait.
Encore merci à @wilfrid_esteve pour cette super opportunité et merci à mes trois copines de la @hanslucastransmission avec qui j’ai tant partagé. Beaucoup de beaux souvenirs qui me donnent envie de progresser dans le portrait"